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 Skipping Christmas (Pas de Noël cette année)
Auteur : John Grisham
Année : 2001
Langue d'origine : anglais


8/10 (1 critique)


Histoire :
Leur fille absente aux moments des fêtes, un couple d'américains moyens décide de ne pas les célébrer et de partir en croisière aux Caraïbes. C'est compter sans leurs voisins, décidés à gagner cette année encore le prix de la Rue la mieux décorée, et pour ce fait, à contraindre les Krank à fêter noël coûte que coûte...
 
Critique par Julie postée le 27-12-2009 à 20:40
Note : 8/10
S’il fallait une preuve de plus que John Grisham est un grand romancier, sa capacité à ne pas être cantonné dans un seul genre en est une nouvelle.
Dans Skipping Christmas, l’ancien juriste se démarque en effet des romans à suspens qui ont fait sa notoriété pour donner dans la satire sociale voire dans la comédie de mœurs pas forcément adoucis par la période de Noël.

En situation de départ, un quasi fait de société : ne voyant pas l’intérêt de se mettre dans l’ambiance de Noël alors que leur fille est à l’autre bout du monde, Luther Krank se livre à un petit calcul sur le budget des fêtes, cadeaux déco et nourriture comprise, pour un résultat hallucinant qui le décide à investir ailleurs. Sauf que ce qui apparaît comme un choix personnel devient une affaire collective, presque une affaire d’état : en refusant de décorer leur maison, les Krank mettent en effet en péril la victoire de leur quartier au concours de la rue la mieux décorée…

Servie par une écriture simple mais très vivante et des personnages tour à tour attachants ou horripilants, mais ne laissant jamais indifférent, cette histoire compose ainsi une comédie presque noire, souvent hilarante mais jamais loin de frôler le drame, où Noël révèle ce qu’il a de plus insupportable en l’américain moyen. A mi-chemin entre la farce et l’étude ethnologique des « subburbians », Skipping Christmas présente tout de même des caractéristiques propres à Grisham en sa peinture (féroce) précise de la société américaine et son regard aiguisé sur les institutions (ici Noël).

La différence notable est qu’en lieu et place du suspens, c’est une indéniable bonne humeur que l’on ressent tout du long, allant crescendo avec la situation. Dommage, peut-être, que la fin soit moins acide que le reste et finalement assez prévisible. N'en demeure pas moins un petit roman d'autant plus jubilatoire s'il est lu à la période des fêtes.


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