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 El Orfanato (L'Orphelinat)
Réalisateur : Juan Antonio Bayona
Année : 2007
Acteurs : Belén Rueda, Fernando Cayo, Géraldine Chaplin
Pays : Espagne, Mexique


8/10 (1 critique)


Synopsis :
Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...
 
Critique par Evelyne postée le 05-05-2011 à 14:56
Note : 8/10
Qu'on ne fasse pas l'erreur que j'ai faite à trop vouloir comparer deux films qui n'ont rien à voir : L'Orphelinat est "présenté", mais ni écrit, ni réalisé par Guillermo del Toro, le réalisateur du Labyrinthe de Pan. Inutile de s'attendre donc à trouver ici la même profondeur dramatique et la même originalité de ton : L'Orphelinat est un très bon film d'horreur, mais l'univers y est quand même beaucoup plus "sage" et l'histoire plus classique. Cependant, ce film à l'esthétique très soignée prouve une fois de plus qu'il existe (ou qu'il a existé) une véritable école espagnole du film fantastique.

C'est une histoire de fantômes "à l'ancienne" qui repose sur des codes déjà bien établis : vieille maison pleine de secrets, métaphores sur l'enfance, sur la difficulté d'être mère (on se souvient des Autres...), présence constante de l'imagination pour s'évader du réel... L'Orphelinat reprend les recettes de ses prédécesseurs, mais il les reprend bien. L'effroi naît des non-dits, des mouvements de caméra, des ombres, des bruits...

L'image du vieux tourniquet qui, à chaque fois que la fantasmagorie s'invite dans la maison, tourne en grinçant sous l'effet d'un souffle invisible illustre à merveille cette mise en scène sobre, exempte de surenchère, très éloignée des films américains débordant d'hémoglobine. Ici, la mort rôde sans cesse mais n'est représentée que par quelques visions macabres qui parsèment le film sans le surcharger.

L'actrice principale, Belén Rueda, y est très juste, et on regrettera peut-être juste un peu le caractère effacé du mari, qui pourtant traverse le même cauchemar que sa femme.

La fin reste pour moi un grand moment de révélation terrifiante, de celle qui vous glace le sang et vous donne la chair de poule, alors que vous essayez dans votre tête de dérouler le film en sens inverse pour tenter de retrouver les indices qui ont mené à cette issue !

Ajoutons à cela des thématiques que l'on retrouve malgré tout dans Le Labyrinthe de Pan : l'imagerie de Peter Pan, l'enfant qui ne voulait pas grandir, l'initiation pour passer dans "l'autre monde", c'est à dire la mort, et l'imaginaire qui s'infiltre dans le réel, et on obtient un film vraiment prenant par bien des facettes. Frissons et cauchemars garantis pour les âmes sensibles !


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