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 Children of Men (Les fils de l'homme)
Réalisateur : Alfonso Cuaron
Année : 2006
Acteurs : Clive Owen, Clare-Hope Ashitey, Julianne Moore, Chiwetel Ejiofor, Michael Caine
Pays : Royaume-Uni, Etats Unis, Japon


7.5/10 (2 critiques)


Synopsis :
En 2027, l'humanité tout entière est devenue stérile, et si contrairement au reste du monde, l'Angleterre ne s'est pas effondrée, c'est que s'y est instauré un régime quasi-totalitaire condamnant tout "réfugié" à la vie en camp de travail.
Recontacté après des années de silence par son ancienne compagne, Theo, ex-activiste, accepte de protéger et d'amener une jeune femme miraculeusement enceinte jusqu'à un sanctuaire dont il doute même de l'existence.
 
Critique par Julie postée le 29-12-2008 à 11:37
Note : 7/10
Réussite totale sur le plan cinématographique, les Fils de l’Homme laisse tout de même comme un doute post-visionnage : a-t-on voulu, d’une quelconque façon, nous alerter ? Et si oui, le film est-il à la hauteur de cette prétention ?

Parce que, s’il a le mérite de ne pas en faire trop, le scénario aurait tout de même pu être plus soigné, éviter quelques clichés et surtout quelques facilités qui en soit n’aident pas à s’immerger dans ce futur désespéré. Ses deux caractéristiques principales (stérilité et donc réduction de la population d’un coté, décomposition économique et totale anarchie de l’autre) semblent incohérentes, presque incompatibles dans leur traitement. Pourtant, le film fonctionne, et on se prend à trouver des plus crédibles cet avenir aux allures de maladie dégénérative, qui laisse l’humanité amorphe ou contractée de douleur. Mais cette empathie est nettement plus résultante de la forme que du fond, de la réalisation nerveuse que d’une histoire pas toujours cohérente.

Car coté forme, on ne peut que saluer la performance des acteurs, tous absolument impeccables, et un parti pris de réalisation très intelligent, préférant le plan-séquence et la sobriété aux effets de mise en scène d’ordinaire réservés aux films d’action, et qui contribuent, avec une superbe photo grise à souhait, presque sale, à la création d’une atmosphère tangible terriblement malsaine quand elle n’est pas simplement terrifiante. Les camps notamment, ne sont pas sans évoquer au moins les ghettos polonais de la seconde guerre : prenez le film en cours de route et vous penserez sans doute un moment qu’il se déroule en 1940. Quant aux séquences d’action, elles se rapprochent bien plus d’un documentaire sur le Bagdad actuel que d’une scène clef de blockbuster.

Le tout compose un vrai beau film, mais auquel manque tout de même quelque chose pour devenir un vrai chef d’œuvre du film d’anticipation. De la constance, peut-être : oui la mise en scène est très soignée, et c’est d’autant plus dommage que ça et là, quelques effets, phrases grandiloquentes ou musique pseudo-biblique viennent briser cette sobriété qui faisait justement tout le réalisme et l’intelligence du film. De même que le scénario sait parfois être d’une lucidité désespérée (« il était trop tard bien avant que l’humanité devienne stérile ») comme sembler être, encore et toujours, à la gloire de l’espèce humaine.
Mais au fond, et cela bien au-delà du film, laquelle des deux visions préférer ?


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Critique par Stéphanie postée le 28-07-2011 à 09:04
Note : 8/10
2027 : l'humanité est stérile depuis dix-huit ans (comment exactement, on l'ignore) et le monde est plongé dans une atmosphère sombre et lugubre à souhait, avec des airs de champs de bataille, des bombes pouvant exploser à tout moment et des "réfugiés" mis en cage comme des animaux.

Dès le début, le film nous plonge dans le quotidien de Théo, ancien activiste, qui mène aujourd'hui sa vie sans encombre, jonglant entre son travail et ses amis (le personnage de Jasper est un de mes gros coups de coeur du film.) L'histoire s'avérerait vite lassante si le passé de Théo ne venait pas le rattraper tout à coup... Le film prend alors une autre ampleur, tout en gardant ce parti pris de rester au plus près de la "réalité". En effet, pas de grandes scènes de guerre, l'atmosphère reste pesante, étouffante et on a un peu la sensation d'être au creux de la "guerre", le film se rapprochant beaucoup par moments de films sur la seconde guerre mondiale tels La vie est belle ou Le pianiste.

Si certains effets sont très gros et certaines chutes prévisibles, il n'en reste pas moins un film percutant dans lequel chaque acteur exécute formidablement bien la partition qui lui a été attribuée, laissant le spectateur perplexe quant à la fin ou le réel message du film.


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