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 Whatever Works
Réalisateur : Woody Allen
Année : 2009
Acteurs : Larry David, Evan Rachel Wood
Pays : Etats Unis


8/10 (1 critique)


Synopsis :
Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits…
 
Critique par Julie postée le 19-01-2010 à 14:53
Note : 8/10
Comme on sent dans ce film à quel point New-York avait manqué à Woody Allen ! Après une trilogie londonienne en dents de scie et manquant parfois de conviction, Whatever Works, qui signe le retour du réalisateur dans la Grosse Pomme, est tout auréolé de la joie des retrouvailles.

Pour l'occasion, Woody ressort ses plus vieux outils de la boîte et tire ici un feu d'artifice de répliques savoureuses, de parties de ping-pong verbales, de monologues truculents tous servis par une galerie de personnages jubilatoires.

Les bases d'un certain absurde posées (Boris est conscient d'entrée de jeu de la présence des spectateurs) on accepte alors plus facilement les légères faiblesses narratives (le revirement un peu rapide du paternel par exemple) pour s’attacher instantanément aux protagonistes de ce ballet des cœurs new-yorkais.

Parce que ce sont eux qui bien sûr, font tout l’intérêt du film. S’ils flirtent très souvent avec la caricature, ils le font sans jamais se défaire de leur noyau d’humanité, aidés en cela par leurs interprètes éminemment sympathiques. La méchanceté de Larry David est délicieuse, la fausse bêtise d’Evan Rachel Wood touchante.

Autour de ce formidable duo Boris-Melody se dessine donc une galerie de portraits croisés dans un New York lumineux, où le destin et le hasard ne sont que deux facettes d’une même pièce et où leur réalité n’empêche pas les individus de faire leurs propres choix, d’êtres architecte de leur bonheur ou de leur malheur.

Car si Whatever Works est indubitablement une comédie, s’y infiltre quand même une joyeuse philosophie, légère et amusée sur la vie et la mort, la nécessité de ne pas appréhender la première qu'en songeant à la seconde. Peut-être parce que ce dernier opus sonne comme un retour aux sources, on ne peut s’empêcher de songer qu’en filigrane, ce message simple mais si vrai constituerait le parfait dernier mot d’un homme toujours jeune d’esprit mais approchant quand même les 74 ans.

Parce qu’au final, à travers ce petit vieux qui tente de s'imperméabiliser au bonheur, énième avatar de lui-même, Woody Allen ne fait que confirmer sa foi dans l’existence. Irrésistible.


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