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 Parce que je t'aime
Auteur : Guillaume Musso
Année : 2007
Langue d'origine : français


2/10 (1 critique)


Histoire :
Layla, une petite fille de 5 ans, disparait dans un centre commercial en Californie. Déchirés, ses parents finissent par se séparer et son père, Marc, se coupe de la société toute entière.
Jusqu'à ce que 5 ans plus tard, Layla soit retrouvée, vivante, indemne... à l'endroit exact où elle avait disparu.
 
Critique par Julie postée le 26-06-2009 à 12:31
Note : 2/10
Joli, sympathique, imaginatif… tels seraient les qualificatifs avec lesquels on pourrait décrire ce roman s'il s'était agit de la première tentative d'écriture d'un pré-adolescent n'ayant du monde réel et de la psychologie humaine qu'une vague connaissance.
Mais de la part d'un adulte n'ayant pas subi d'ablation d'un de ses hémisphères cérébraux, le résultat est absolument pathétique.

Tout est à l'image du titre : convenu et mièvre. Outre une totale absence d'identité stylistique (grammaire correcte mais aucun lyrisme, aucune poésie, donnant le sentiment que le livre aurait pu être écrit par un ordinateur) il pleut des clichés de la première à la dernière page et chaque personnage se noie l'un après l'autre dans ce déluge de poncifs.

Premier problème : ils sont quasiment interchangeables (Marc / Connor sont des clones et Allison et Evie sans doute des jumelles séparées à la naissance) à tel point que les schémas dans leurs relations se reproduisent entre eux. Le tout au sein de situations d'une facilité consternante : Evie, adolescente ultra-renfermée, s'ouvre à Connor au bout de trois minutes car "quelque chose dans son visage inspirait la confiance" tandis qu'Allison, adolescente ultra-renfermée, s'ouvre à Marc au bout de trois minutes car "quelque chose dans son visage inspirait la confiance".

Aucun obstacle, tout coule de source, la mécanique du roman bien huilée, empêchant de croire une seconde à la réalité de ces gens lisses sortis d'une non-imagination ennuyeuse à pleurer (chacun a vécu une enfance traumatisante, a surmonté l'adversité, appris le pardon …) qui produit en série des personnages et des histoires qu'on a lu mille fois.

La situation de départ intrigue, et aurait pourtant pu donner lieu à de nombreux développements intéressants… De toutes les combinaisons possibles, l'auteur choisit la plus évidente, et si l'incroyable dénouement promis surprend, c'est parce que jamais on n'aurait pu imaginer qu'un écrivain ose une telle fin, celle là même que tous nos profs de français nous ont décriés et suppliés de ne pas utiliser depuis nos premiers cours d'expression écrite.

Le comble : c'est cette seule promesse d'explication qui fait tourner les pages, or au delà de sa bêtise, elle annule absolument tout intérêt à ce qui a précédé. Quand on pense que l'auteur en personne nous demande, en début de roman, de ne pas révéler cette fameuse fin pour ne pas "gâcher le plaisir de nos amis"… On se demande à quel point il imagine son livre être bon. Qu'il soit lucide et commercial, ou sincère et naïf, peu importe, tout ça demeure de toute façon un peu affligeant.


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