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 La libellule de ses huit ans
Auteur : Martin Page
Année : 2003
Langue d'origine : français


3/10 (1 critique)


Histoire :
Fio Régale, jeune parisienne solitaire et décalée, peint des tableaux dans son temps libre au parc des Buttes Chaumont. Repérée par un grand artiste et collectionneur d'art, elle devient malgré elle la coqueluche des galeries d'art.
 
Critique par Florence postée le 02-11-2012 à 19:31
Note : 3/10
La libellule de ses huit ans est une des plus grandes supercherie de la littérature. Bon, d'accord, cette affirmation est peut-être légèrement exagérée mais il est vrai que je me suis sentie très trahie par le résumé de l'éditeur en quatrième de couverture, qui ne correspond aucunement au contenu du roman. Voici le résumé officiel imprimé au dos du livre :

"Fio a trouvé un moyen de gagner sa vie pas très honnête, mais ingénieux. Imaginant que la plupart des gens ont des choses à cacher, elle envoie des lettres anonymes au hasard, rédigées de la sorte : "Nous savons ce que vous avez fait. Vous avez une semaine pour payer." La rançon doit être déposée dans un recoin de la falaise des Buttes-Chaumont. Pour ne pas attirer l'attention, en attendant son enveloppe, Fio plante un chevalet et peint. C'est ainsi que, bien malgré elle, elle devient la coqueluche des galeries d'art. Et son existence s'en trouve bouleversée..."

En toute innocence, on est donc amené à penser que le roman parle d'une jeune femme qui envoie des lettres anonymes à des inconnus pour leur escroquer de l'argent. Un concept original, intelligent et amusant, qui avait attisé ma curiosité. Mais que nenni, le sujet est à peine abordé ! Les lettres anonymes sont mentionnées pendant deux minutes, l'ensemble du roman est en fait centré sur les deux dernières phrases du résumé : Fio devient malgré elle la coqueluche des galeries d'art, et découvre ainsi un univers qui lui était totalement étranger.

Martin Page profite de cette "libellule" pour écrire une satire du monde de l'art et de ses pseudo-vedettes projetées sous le feu de la rampe. Fio rencontre des collectionneurs et des artistes, elle fait connaissance avec des admirateurs qui encensent des tableaux qu'ils n'ont même pas vus et avec des critiques qui parlent de tous les artistes sans exception pour être surs de ne pas passer à côté du prochain phénomène. Une flopée de personnes un peu superficielles et loufoques.

Tout ça est décrit avec le style florissant de Martin Page, qui fait de chaque phrase un jeu de mots ou une tentative de mélodie. Mais, ce qui est agréable au début du livre devient, à force, lassant. Il y a bien sûr de jolies réflexions par-ci par-là quand on prend les phrases en isolation, mais mises bout à bout elles donnent plutôt à La libellule de ses huit ans un air d'exercice de style.

Entre l'histoire non abordée des lettres anonymes et le style tellement riche qu'il en devient un peu lourd, La libellule de ses huit ans a vraiment de quoi frustrer le lecteur qui s'attendait à une comédie légère et sympathique.


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