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 Kafka sur le rivage
Auteur : Haruki Murakami
Année : 2005
Langue d'origine : japonais


9/10 (1 critique)


Histoire :
Kafka Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. Nakata, vieil homme simple d'esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse. Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d'autres choses encore... Avant de voir leur destin converger inexorablement, et de découvrir leur propre vérité.
(mot de l'éditeur)
 
Critique par Virginie postée le 31-05-2009 à 23:15
Note : 9/10
Kafka Tamura doit devenir le garçon de quinze ans le plus courageux au monde. C’est l’enfant nommé Corbeau qui le lui rappelle à l’oreille. Alors Kafka se prépare, et un jour, fugue, loin, le plus loin possible de son père et de la prophétie qu’il ne cesse de lui rappeler. Nakata, quant à lui, n’est pas très intelligent. Ce n’est pas sa faute : enfant, un accident l’a vidé de tout savoir. Le petit vieux vit de sa panse-ion et ne quitte pas son arrondissement. Pour s’occuper, il parle aux chats, qui lui répondent.

Ces deux êtres aux extrémités de la vie vont se retrouver liés par un fil invisible tout le long du roman. Tous deux vont partir, fuyant leur destin mais le trouvant également sur la route. Murakami propose de les accompagner, eux et ceux qui deviendront leur quotidien, de les suivre dans ce parcours en métaphores.

Un parcours dont il faut savoir apprécier la poésie et la considérer comme une part de pragmatisme. Car apprécier Kafka sur le rivage demande de faire confiance à l’auteur. De se laisser guider, parfois à tâtons, dans le Japon contemporain hanté par ses mythes et légendes. De passer d’Hegel aux standards de la musique classique, en faisant un détour par la littérature japonaise et un crochet par la tragédie grecque.

Les temples côtoient le Kentucky Fried Chicken tandis qu’il pleut des anguilles ? Celui qui saura passer outre sa rationalité n’en sera pas dérangé. Car il existe un lieu où le fantastique rejoint le réel pour lui donner un sens et c’est là bas qu’Haruki Murakami emmène ses lecteurs. A l’orée de l’âme de ses personnages, dans l’ombre de leurs craintes, de leurs questions. Il sera d’ailleurs vain d’en chercher des réponses. La seule conclusion possible se trouve dans les sentiments qui demeurent après les dernières phrases achevées, fugaces mais bien réels, et surtout difficilement définissables par des mots. Entre autres, une impression d’avoir ouvert un peu la porte de l’imagination et ne pas l’avoir refermée, après le retour à la réalité.


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