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 Vous plaisantez, monsieur Tanner
Auteur : Jean-Paul Dubois
Année : 2006
Langue d'origine : français


6/10 (1 critique)


Histoire :
Paul Tanner, documentariste animalier, menait une existence paisible avant d'hériter de la maison familiale. Décidé à la restaurer de fond en comble, il entreprend des travaux. Tandis qu'il s'échine sur les sols, les corps de métier défilent. Maçons déments, couvreurs délinquants, électriciens fous... tous semblent s'être donné le mot pour lui rendre la vie impossible.

Récit véridique d'un chantier, chronique d'un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains, Vous plaisantez, monsieur Tanner se lit comme une comédie. Une comédie menée par un narrateur qui ressemble fort à son auteur.
 
Critique par Virginie postée le 07-11-2008 à 18:30
Note : 6/10
C'est sous ce superbe titre que l’on redécouvre JP.Dubois. « Vous plaisantez, monsieur Tanner ». Vraiment ce titre a de la gueule. Car il est bien question de cela. Une redécouverte. Avant, il y avait eu « Une vie française », roman qui se déroule tout au long d'une vie, qui plus est une vie en France. Roman qui sent un peu l'autobiographie (même fictive), saga familiale qui s'écoule durant la V République. Un ton particulier que l'on retrouve dans le dernier opus, mais la comparaison s'arrête là.

« Vous plaisantez, monsieur Tanner », est d'abord le livre qu'on a bien fait de n'acheter qu'en poche. Parce qu'on a hésité, il faut bien se l'avouer. Tourné dans les rayons de la fnac. Pris puis reposé. Puis repris. Et finalement deux ans (un an?) après, on l'achète pour un prix beaucoup plus raisonnable vu son nombre de pages. Parce qu'il faut le dire, ce bouquin est court, court dans son nombre de pages, court dans ses chapitres.

L'histoire est assez simple. Un homme hérite d'une maison d'enfance que n'importe quel esprit sain aurait refusée. Sauf lui. Pire, il va décider de participer aux travaux et donc de suivre le chantier.
La phrase de quatrième de couverture résume à elle seule l'histoire et le splendide humour un peu noir qu’il y règne:
"N'importe qui doté d'un peu de raison aurait vu entre ces murs un paquebot de soucis, un porte-avions d'emmerdements."

Faut-il être architecte pour apprécier? Je ne crois pas. Faut-il avoir subi un chantier de rénovation? Cela doit probablement en devenir encore plus savoureux, c'est certain. Mais le livre s'adresse à tous dans les portraits qu'il brosse.

Commençant chez le notaire, la narration, avec des courts chapitres de trois pages grand maximum (donc beaucoup de blanc oui), nous guide tout au long des travaux, suivant les différents corps de métier. Et comme de bien entendu, chacun a une personnalité qui se lit dans son travail, des principes, des manies… Et c'est à ce moment que la lecture devient savoureuse. Une fois les premiers ouvriers passés. Une fois que les seconds arrivent, avec leur lot de problèmes malgré leurs différences. Et l'histoire devient une aventure humaine.


Ce livre n'est pas à lire pour son histoire. Le déroulement d'un chantier, ce n’est pas franchement ce que l'on s'imagine avoir plaisir à lire. Par contre, il est à lire pour cette addition de portraits. Quelques fois navrants, rarement touchants (mais un seul suffit- le plombier joue la corde sensible). Et comme le style est efficace, il se lit d'une traite, avec plaisir. Mais en poche de préférence.


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