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 The Lost City (Adieu Cuba)
Réalisateur : Andy Garcia
Année : 2004
Acteurs : Andy Garcia, Dustin Hoffman, Tomás Milian
Pays : Etats-Unis


6/10 (1 critique)


Synopsis :
En 1958, l'île de Cuba est loin d'être un paradis. Le dictateur Batista oppresse le pays et asphyxie son peuple. Dans les champs de canne à sucre et les jungles perdues des montagnes de l'est du pays, les forces révolutionnaires M26 de Fidel Castro et d'Ernesto "Che" Guevara se préparent à marcher sur La Havane.
Alors que les troubles agitent l'île, Fico Fellove dirige son club, El Tropico. Dans la tourmente, il se bat pour garder l'unité de son clan, et pour l'amour d'une femme. Fico ne voulait pas s'impliquer dans tout ce qui bouleverse son pays, mais le destin ne va pas lui laisser le choix.
El Tropico va devenir un monde déchiré de passions, d'idéaux politiques, où les rêves doivent apprendre à se battre pour survivre...
 
Critique par Mathilde postée le 01-08-2010 à 17:09
Note : 6/10
Adieu Cuba se révèle être un film intime loin du drama historique qui se profilait. Nous suivons la famille Fellowe, des gens aisés et cultivés, durant les derniers mois de la dictature de Batista.
À la manière d'un The Wind that Shakes the Barley, Cuba nous est contée à travers quatre personnages principaux, les trois frères Fellowe et la femme de l'un d'entre eux. Chacun prendra un chemin différent, représentatif de l'île et de ses tourments.
Andy Garcia, à la fois réalisateur et acteur, s'est entouré de la jeune garde américano-cubaine (Nestor Carbonell, Enrique Murciano, Danny Pino) et de vieux amis (Bill Murray, Dustin Hoffman, Tomás Milian) pour nous plonger dans la mélancolie de La Havane. À noter le rôle d'Inès Sartre en allégorie, un être désiré et regretté, une femme à la fois veuve, amoureuse et traître.
Malgré le casting et l'implication d'Andy Garcia, lui-même exilé cubain, le film ne tient pas toutes ses promesses. Le destin des frères tourne court, on aurait aimé savoir davantage sur la dynamique familiale de départ autre "qu’ils étaient soudés, cultivés, beaux et riches. » Par ailleurs, à l'exception de Fidel Castro, les personnages politiques nous sont dépeints de manière caricaturale et des aspects de la révolution sont omis. Cependant, le principal défaut est le montage : plusieurs longueurs et des contemplations parsèment l'histoire et font du tort à la narration, éloignant Adieu Cuba du chef-d'œuvre dont il possédait le potentiel.
Malgré tout, la photographie nous enivre et Andy Garcia présente l'île de Cuba telle qu'il se la rappelle, ou veut se la rappeler : des paysages de rêve, des mélanges de culture, des soirées dansantes. La musique constitue l'un des points forts de cette réalisation : elle illustre avec soin chaque évènement, qu'il soit anodin ou tragique. Elle conclut le film avec finesse, où l'art de signifier toute la détresse et l'impuissance du personnage principal par quelques notes.
Malgré des défauts évidents, Adieu Cuba ne laisse pas indifférent et l'on se sent soi-même un petit peu exilé lorsque tombe le générique.
En guise de conclusion, reprenons une citation de l'écrivain sans nom, interprété par Bill Murray, qui résume en une phrase toute la tragédie sous-jacente de cette histoire contemporaine.

Qu'elle était belle La Havane, on aurait dû se douter qu'elle nous briserait le cœur.


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