Dark Shadows |

Année : 2012
Acteurs : Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Eva Green...
Pays : Etats-Unis










7/10 (1 critique)
Synopsis :
En 1752, la famille Collins part d'Angleterre pour faire fortune aux Etats-Unis. Tout leur réussit jusqu'au jour où Barnabas Collins, le fils, brise le coeur d'Angélique Bouchard. La jeune femme, sorcière capable de tous les maléfices, va alors tout faire pour rendre la vie (et la mort) de Barnabas insupportable : le transformant en vampire et le faisant enterrer vivant, entre autres joyeusetés.
Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…
Critique par Stéphanie postée le 21-05-2012 à 16:37 Note : 7/10 | |
Loin d’être une inconditionnelle de Tim Burton, je ne saurais relier Dark Shadows à aucun des films que j’ai pu voir signés de sa patte tant ce film m’a paru différent. Ici, le pitch de départ est simple (très simple) et l’histoire est assez peu intéressante si on y réfléchit bien. On est loin de la poésie et de la fantaisie de Big Fish ou de L’étrange Noël de monsieur Jack, du suspense de Sleepy Hollow… Ce film-ci m’a paru surfer sur une ligne directrice plus légère, plus… superficielle. Au final, on passe beaucoup de temps à rire devant des scènes complètement déjantées, surtout quand il s’agit de scènes terrifiantes, le personnage de Barnabas notamment étant drôle malgré lui. Il s’agit donc davantage d’une comédie que d’un film à proprement dit fantastique. Le ton et les couleurs des années 70 viennent complètement modifier la perception que l’on pourrait avoir du côté « vampiresque » et « effroyable malédiction » du film. Tim Burton réalise donc ici un film complètement barré, où au fur et à mesure des minutes on peut s’attendre à tout, les codes du genre étant récupérés pour être poussés à leur paroxysme, entraînant du très bon comme du très mauvais… Ce film est (et cela pourrait résumer les paragraphes précédents) « du grand n’importe quoi ». Mais un grand n’importe quoi relativement bien fait. Les personnages sont exagérés et caricaturés (il n’y a qu’à voir leur style capillaire et vestimentaire pour se faire une idée) mais tout dans leur attitude et phrasé est raccord. Ainsi le vampire incarné par Johnny Depp s’exprime dans un anglais soutenu quand tout le reste de la troupe Collins a un langage plus… familier. Ce qui crée de jolis quiproquos (surtout quand on y ajoute les deux siècles qui lui manquent pour comprendre la société actuelle). De plus, une grande partie du film se déroule dans l’impressionnante demeure des Collins, qui constitue un magnifique terrain de jeu pour toute la petite troupe… et les autres décors rappellent l'atmosphère « Tim Burtonnienne » habituelle. Pour conclure, il ne faudra pas s’attendre à quelque chose de profond, le côté burlesque du film rendant difficile de partager les émotions, poussées elles aussi à l’extrême, des personnages. Mais il reste un film qui se laisse voir. Votre avis rejoint-il cette critique ? |