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 The Avengers (Avengers)
Réalisateur : Joss Whedon
Année : 2012
Acteurs : Robert Downey Jr, Mark Ruffalo, Chris Evans, Samuel L. Jackson,
Pays : Etats Unis


7/10 (1 critique)


Synopsis :
Lorsqu'un demi dieu alien s'empare d'une source d'énergie illimitée au sein du S.H.I.E.L.D., organisme secret chargé de défendre la planète, son directeur Nick Fury tente de rassembler en un même groupe les plus redoutables justiciers, recrutant ainsi Iron Man, Captain America, mais aussi l'ambigue Veuve Noire et l'incontrôlable Hulk...
 
Critique par Julie postée le 13-09-2012 à 12:16
Note : 7/10
Réunissant dans un même film une galerie de personnages qui n'ont pratiquement de commun que leur écusson "Marvel", The Avengers est un film qui, sur le papier, a quelque chose d'un rêve de gosse. Un délire d'enfant qui mélange ses figurines sans se soucier de faire dans la cohérence, inconscient des incompatibilités car conscient qu'au fond, quand on raconte des histoires on peut absolument tout faire.

De sorte que regardé comme tel, le résultat final marche bien. Et s'il ne s'était agi là que d'un énième film Marvel, nul doute que j'aurais simplement chaussé mes lunettes filtrées "regard d'enfant de 10 ans" pour en prendre plein les mirettes et finir les yeux tout écarquillés de bonheur. Mais en mettant l'un de mes auteurs préférés derrière la caméra et surtout au script, le studio a élevé mes attentes à celle de la spectatrice adulte qui apprécie un scénario bien troussé et qui se tient.

De sorte qu'au final, si The Avengers apparait un film un peu 'batard', ce n'est pas tant en mélangeant un demi dieu nordique (mais venu d'une autre dimension) à un soldat de la 2nd guerre tout juste décongelé et un scientifique irradié se transformant en monstre vert sous l'effet de la grogne. Non, c'est en mêlant tant bien que mal l'écriture fine d'un Joss Whedon et le cahier des charge d'un blockbuser made in marvel.

Parce que ne nous en cachons pas, le scénario ultra convenu (et pas exempt de trous) d'Avengers tient sur un timbre poste. L'ouverture est d'ailleurs terriblement proche de celle du premier Transformers, autant dire qu'on a la trouille avant même le générique. Puis si l'on accepte que l'on aura pas plus de ce coté là... La sauce prend, d'une autre manière. Car paradoxalement, le film n'est pas en soi mal écrit. Et là où il est même bien écrit, c'est dans ce qui constitue son coeur, dans les intéractions de personnages.

The Avengers offre en effet un véritable équilibre entre ses différents protagonistes, ayant en premier lieu l'intelligence de mettre en avant les personnages offrant le plus de matière - ou incarnés par les meilleurs acteurs (Iron Man, le Hulk) et en se permettant une exposition moindre pour les moins intéressants (Hawkeye). L'autre bonne idée étant de montrer en quoi ces personnages, à première vue pas faits pour travailler ensemble, s'avèrent essentiels chacun à leur manière. Et leur positionnement respectif dans une grande mécanique les rend parfois plus touchants ou plus intéressants que leurs incarnations seules.

Là où "Captain America" m'a fait dormir dans son propre film et où "Iron Man" avait fini par me saouler de paroles, j'ai apprécié de voir les deux s'affronter et se rejoindre, été rafraichie par l'humour de Stark et aimé la noblesse désuète de Rogers, compris en quoi elle était nécessaire dans le monde tel que présenté ici (on a besoin de ce genre de héros comme on a besoin de la pureté d'un Superman). De même que Mark Ruffalo balaie bien vite deux films mollassons et deux interprètes pas franchement mémorables pour une incarnation du Hulk fascinante, aussi drôle qu'amère, posée en quelques lignes (et scènes coup de poing parmi les meilleures).

On regretta des personnages féminins falots ou sous-exposés (en espérant voir plus de Maria Hill dans le 2d volet) et une armée de "méchants" totalement inutile, mais on appréciera que le film ose passer une frontière restée floue ou inexistante jusque là : ces gens sont des "Avengers" et pas des Justiciers... leur rassemblement final bel et bien motivé par la douleur, si ce n'est la haine.

Dommage que ce point du script parmi le plus intéressant soit d'un prévisible confondant.
Car dans la (faible ?) marge de liberté qui est la sienne, Whedon montre sa patte de façon si identifiable que ses fans verront venir au fur et à mesure la moitié des avancées de scénario. Ainsi je savais, dès la première apparition de ------ qu'il/elle allait mourir, et pourquoi. De même qu'une simple ligne de dialogue entre Stark et Stevens m'a fait entrevoir près d'une heure et demie avant la conclusion du film. Passons donc, pour apprécier la mise en scène musclée et parfois très inspirée (dommage pour le format choisi, télévisuel, pourquoi ?) et la décharge permanente de fun et d'adrénaline mélangées qui font de toute façon du visionnage une expérience plaisante de bout en bout... Mais qui ne dure pas au delà.

Pour un film Marvel, Avengers respecte avec bonheur son cahier des charges et s'avère des plus réussis. Pour un film de Joss Whedon... Avengers respecte un peu trop sagement son cahier des charges et s'avère trop balisé, en deçà de ce que l'on pouvait attendre. En espérant que le succès monstre du film lui ouvre maintenant plus d'espaces de liberté... A la prochaine ?


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