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Réalisateur : Sophie Fillières
Année : 2009
Acteurs : Chiara Mastroianni, Agathe Bonitzer, Malik Zidi
Pays : France


2/10 (1 critique)


Synopsis :
Célimène a trente-cinq ans, est écrivain mais n'écrit plus et préfère se faire appeler Nathalie.
Anaïs a dix-sept ans, poursuit Célimène, dérobe son courrier et tente de se glisser dans son quotidien par tous les moyens. Elle veut que Célimène écrive et se propose comme sujet.
L'entêtement de l'une vient se frotter à la fermeté de l'autre...
 
Critique par stéphanie postée le 31-03-2009 à 13:45
Note : 2/10
La demi-mesure ne semble pas exister dans les films de Sophie Fillières : soit on en passe à côté, soit on plonge littéralement dans l’univers loufoque et décalé de la réalisatrice. Au fil de ses films, elle a construit son propre style, sortant des sentiers battus et offrant au spectateur des scènes totalement déjantées dans lesquelles ses héroïnes perdent pied.
Ainsi, l’écrivain en panne et sans inspiration (jouée par Chiara Mastroianni) poursuivie par l’une de ses fans (à savoir Agathe Bonitzer, fille de la réalisatrice), se retrouve à dormir sous une bâche en plastique au milieu d’une pièce en travaux, à faire un gâteau en y laissant les coquilles d’œufs en pleine séance de somnambulisme, à essayer de s’auto-jeter dans une poubelle de cuisine… Des scènes qui pourraient être jolies ou poétiques mais qui, ici, ne paraissent pas crédibles.
Le cinéma de Sophie Fillières a ce rythme tranquille qui paraît doux et serein quand on y est bien mais a contrario, bien long quand on s’ennuie. Ici, le film est plat et on attend juste qu’il démarre et cesse de tourner en rond.
La lenteur du film aurait pu être atténuée par le jeu des acteurs mais à l'exception de quelques-uns (dont le très parfait et tout jeune Mateo Julio Cedron jouant le rôle d’Adam qui parvient à donner de la fraîcheur à ce film, et la pétillante Sophie Guillemin) leurs propos et attitudes n'ont pas d'ampleur et sonnent bien faux. Les répliques, les jeux avec les mots ou les silences qui dans Gentille ou Aïe charmaient par leur naturel et leur côté inapproprié paraissent ici réchauffés et ne prêtent pas à sourire. Tout paraît sur-fait, sur-joué… et dénué d’intérêt. Chiara Mastroianni, certes très jolie, apparaît sans saveur ni relief et se révèle au final ironiquement parfaite dans son rôle de paumée. Au final, une décevante soupe dont on ne retire rien.


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