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 Diary of the dead (Chroniques des Morts-Vivants)
Réalisateur : Georges A. Romero
Année : 2008
Acteurs : Michelle Morgan, Shawn Roberts, Nick Alachiotis
Pays : Etats Unis


9/10 (1 critique)


Synopsis :
Des étudiants en cinéma tournent, dans une forêt, un film d'horreur à petit budget, lorsque la nouvelle tombe au journal télévisé : partout dans le pays, on signale des morts revenant à la vie. Témoins de massacres, de destructions et du chaos ambiant, ils choisissent alors de braquer leurs caméras sur les zombies et les horreurs bien réelles auxquels ils sont confrontés afin de laisser un témoignage de cette nuit où tout a changé.
 
Critique par Evelyne postée le 02-06-2009 à 13:58
Note : 9/10
J'ai toujours cru être peu attirée par les films de zombie. Et puis j'ai regardé La Nuit des Morts-vivants, parce que c'est un pan de l'histoire du cinéma, puis Le Jour des Morts-Vivants, 28 jours plus tard, Shawn of the Dead, Resident Evil... et peu à peu, sans m'en apercevoir, j'ai pris goût au genre. Pourtant, c'est toujours la même histoire : du jour au lendemain, les humains reviennent à la vie et se mettent à déambuler dans les rues, prêts à manger les vivants, sans état d'âme. Pas d'explication, pas de dénouement heureux... juste la survie d'un groupe (souvent jeune) au milieu de l'horreur. Comment se fait-il qu'une histoire aussi simple - toujours la même - arrive à nous scotcher à ce point à notre fauteuil ? Peut-être parce qu'au-delà du simple film d'horreur, le film de zombie nous fait réfléchir sur notre condition d'être humain...
Dans ce nouvel opus signé par le maître du genre, Romero, la réflexion est à l'honneur, et surpasse même les effets de suspens. Le film en lui-même est une mise en abyme. Toutes les images viennent de caméras qui participent au film : celles de l'étudiant réalisateur qui décide d'être témoin plus qu'acteur de l'horreur qui l'environne, celles de ses amis, de sa petite amie, qui lui renvoient l'image de sa caméra dans un jeu de miroir infini, mais aussi les caméras de surveillance des différents endroits qu'ils visitent, ainsi que les vidéos diffusées à la télévision et sur les blogs du monde entier, dont le héros est toujours à l'affût.
Pas difficile de comprendre le propos de Romero : dans une société où quiconque peut se proclamer journaliste et diffuser ses infos sur le web, doit-on tout filmer, tout montrer ? Est-ce sain de n'être que spectateur et non acteur des événements ? Au final, la réponse n'est ni oui ni non, comme le sous-entend la voix off de la petite amie qui, réfractaire à la caméra au début, finit l'oeuvre de son ami en sa mémoire.
En bref, le film ne révolutionne certes pas le genre mais lui donne ses lettres de noblesse, en l'ancrant dans les dérives de la société actuelle. On se prend facilement dans l'histoire, et la qualité de la réalisation ne faiblit jamais. Une fable féroce et efficace.


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