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 The Nightmare Before Christmas (L'Étrange Noël de Monsieur Jack )
Réalisateur : Henry Selick
Année : 1994
Acteurs :
Pays : Etats Unis


8/10 (1 critique)


Synopsis :
Jack Skellington n’est rien de moins que le roi d’Halloween. Dans sa petite ville, qui porte le nom de la seule fête qu’il connaisse, il n’est pourtant pas le maire mais un simple habitant. Seulement tous les regards se tournent toujours vers le « Pumpkin King », star de la soirée, chargé d’organiser la préparation des festivités. Chaque année, la fête est une réussite. Et chaque année, dès le lendemain, Jack se doit de tout recommencer. Quitte à mourir d’ennui.
 
Critique par Virginie postée le 31-12-2009 à 00:21
Note : 8/10
La poésie ne requiert rien de plus qu’un petit fragment d’âme. Une première constatation qui s’impose d’elle-même en contemplant The Nightmare Before Christmas. Car cette vérité frappe le spectateur au visage, limpide et sans aucune ambigüité. La preuve : malgré le temps qui s’écoule, le petit bijou d’animation ne vieillit pas. Pourtant, il n’a rien des films paramétrés pour marcher. Pas de têtes d’affiches bankables pour soutenir le long métrage de leur nom. Pas de moyens techniques époustouflants de modernisme. Il se paye même le luxe d’être une comédie musicale, genre qui s’avère souvent bien agaçant.

Et pourtant, tout cela lui réussit. Les passages chantés ne font pas tâche dans le paysage, bien au contraire, ils sont couleur locale dans un film qui prône la différence. Car après tout, dans la ville d’Halloween, peut-être est-il de coutume d’exprimer ses sentiments en chantant – ce qui dans la vraie vie, et donc dans les drames sur grand écran, s’avère un peu moins crédible.

La réunion d’Henry Selick, de Tim Burton et de Danny Elfman fait des merveilles. Chacun apporte son talent et donne à l’ensemble une vraie substance. L’univers macabre mais festif s’associe à des personnages faits de brics et de brocs, ayant tous un caractère bien déterminé. Rien n’est laissé au hasard, il n’y a pas d’alibi. Chaque chose est réfléchie et chacune amène sa part de féerie. Un enchantement monstrueux, devenu depuis la marque de Burton, mais qui possède déjà dans ce film toute sa force.

Jack, roi de la fête lassé de jouer toujours le même rôle, ne saurait être ignoré. Car en plus d’appartenir à un film esthétiquement et musicalement admirable, ce héros atypique fait l’objet d’un scénario ingénieux et novateur. Surtout, à travers lui, ses créateurs offrent à penser sur des thèmes aussi larges que l’identité, la différence, l’envie... Et sur les limites posées par la culture de chacun dans la compréhension de celle d’un autre. Philosophique donc. Mais surtout magnifique.


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