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 The Nao of Brown (Le Nao de Brown)
Auteur : Glyn Dillon
Année : 2012
Langue d'origine : anglais


6/10 (1 critique)


Histoire :
Nao souffre de TOC, mais pas de celui qui consiste à sans cesse se laver les mains ou toujours tout ordonner. Nao souffre d'obsessions violentes et morbides et ses compulsions prennent la forme de rituels mentaux invisibles. Travaillant à mi-temps dans un magasin de jouets design et tendance, tout en essayant de décoller sa carrière d'illustratrice, elle est en quête d'un amour insaisissable... l'amour parfait.
 
Critique par Florence postée le 27-04-2013 à 19:29
Note : 6/10
Nao est une jeune fille anglo-japonaise qui habite Londres et doit se battre quotidiennement pour contrôler des pulsions extrêmement violantes : tous les jours, dans tous types de situations, elle s'imagine faire du mal aux gens qu'elle rencontre. Elle se voit pousser des enfants sous des voitures, planter un stylo dans le cou de son voisin, ouvrir la porte de sortie d'urgence d'un avion en plein vol... Ces pensées folles qui peuvent traverser l'esprit de tout un chacun pendant quelques secondes sont, chez Nao, un véritable calvaire. Effrayée de ne pas savoir se maitriser, elle s'inquiête d'être une personne horrible et infréquentable, ce qui ne facilite pas ses relations avec les autres et en particulier ses relations amoureuses.


Ce sujet original pourrait donner lieu à un portrait psychologique passionant mais la BD se perd dans d'autres sujets qui alourdissent le traitement de l'intrigue principale. Nao étant passionée par les mangas, l'auteur étoffe le décor et truffe la BD de références à des dessins animés japonais et à des fables nippones. Sans connaissance de cet univers manga, il est quasi-impossible de suivre les métaphores. Pire, il est difficile de s'intéresser à certains passages et l'histoire devient par conséquent un peu longuette.

Cependant, l'énorme atout du Nao de Brown n'est pas à mes yeux l'intrigue mais bien le dessin de Glyn Dillon qui est magnifique et mérite à lui seul le "Prix spécial du Jury d'Angoulême 2013". Chaque vignette est une aquarelle de couleurs, aux traits fins et réfléchis, qui sert à bâtir l'ambiance intimiste dans laquelle évoluent les personnages.


Au final, même si Glyn Dillon est un artiste, on regrette que l'histoire n'ait pas été un minimum "simplifiée" pour la rendre plus accessible du grand public. Le Nao de Brown est une BD esthétique qui régale les yeux mais qui laisse un peu sur sa faim quand l'on est pas initié au monde des mangas. Dommage, car la matière était là pour en faire une vraie belle BD, dans tous les sens du terme.


BD lue dans le cadre de l'opération "La BD fait son festival" de PriceMinister. Merci à eux pour cette découverte !


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