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 Before I Go to Sleep (Avant d'aller dormir )
Auteur : S.J Watson
Année : 2011
Langue d'origine : Anglais


6/10 (1 critique)


Histoire :
Suite à un accident, Christine souffre d'une forme rare d'amnésie : non seulement elle a oublié ce qui précédait, mais elle est incapable de stocker de nouveaux souvenirs au delà d'une nuit de sommeil, se réveillant chaque matin sans savoir qui elle est.
La tenue d'un journal intime lui permet de reconstituer peu à peu son passé... comme son présent. Elle réalise vite que la version du journal diffère de celle que son mari lui raconte.
 
Critique par Julie postée le 26-10-2013 à 22:31
Note : 6/10
D'une idée de base géniale, mais pas exactement originale, S.J. Watson tire un roman bien scénarisé, bien structuré, mais pêchant complètement dans sa narration.

Christine souffre d'une double forme d'amnésie : outre que son passé a été effacé, elle ne parvient pas à enregistrer de nouveaux souvenirs au delà d'une nuit de sommeil, et se réveille chaque matin en devant repartir de zéro. Elle est aidée par son époux, Ben, mais décide de se faire sa propre vision des choses en tenant un journal qu'elle garde secret.

Le premier et le dernier quart du livre se vivent au présent dans la tête de l'héroine, la moitié centrale consistant en la lecture du journal. Le problème à mon sens tient à ce que la narration des trois parties ait exactement le même style. Christine sait pertinemment qu'elle oubliera tout le lendemain, et qu'elle devra donc reprendre de zéro la lecture de son journal. Elle note elle-même qu'avec le passage des jours il devient compliqué de trouver le temps de tout relire avant d'avancer. Alors pourquoi romance-t-elle à ce point les événements ? On peut arguer que le détail est nécessaire à réveiller et à préciser ses souvenirs, mais jamais Christine n'a l'idée de ne serait-ce qu'ajouter des entrées "résumées", les Reader's digest de sa propre vie, qui auraient permis une double narration pas inintéressante, et un peu de bon sens sans sacrifier le niveau de langue et de description.

Je ne parle volontairement pas de style, car j'ai trouvé celui-ci quasi inexistant. Si Christine est écrivain, elle est de ce type d'écrivain qui pense qu'une description précise du décor fait le talent, et si Watson a celui de transmettre ce qu'elle voit, c'est un peu plus raté pour le ressenti, l'abus de lieux communs et de clichés n'aidant pas à susciter de l'empathie... Les répétitions sont bien évidemment excusables d'une entrée de journal à l'autre, et en soi, ceux des procédés scénaristiques aussi, mais un peu de texture ou d'originalité dans la forme ici ultra banale aurait rendu ça plus plaisant.

Reste le scénario, qui aligne ses petites surprises, le prévisible et le plus réussi, et si la narration patine un peu, la structure se tient bien, le puzzle prenant tout son sens à la fin... Les dernières lignes constituent malgré tout un bémol mais il serait sans doute risqué d'essayer d'expliquer en quoi sans gâcher la fin. Reste qu'à mon avis, cette fin souffre du même problème que l'ensemble : entre son style uniquement visuel et ses coups de théâtre, Before I Go To Sleep ressemble presque plus à la novelisation d'un film - bien évidemment déjà en chantier, et qui vaudra peut-être plus d'être vu que le livre d'être lu...


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