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 Baisers de cinéma
Auteur : Eric Fottorino
Année : 2007
Langue d'origine : français


5/10 (1 critique)


Histoire :
Gilles Hector ne sait rien de ses origines. Il est né de mère inconnue et son père, photographe sur les grands plateaux de cinéma des années 60, lui a seulement avoué qu'il devait son existence à un "baiser de cinéma".
Alors qu'il part à la recherche de cette mère énigmatique qui l'obsède tant, Gilles fait la rencontre de Mayliss, une femme dont il tombe immédiatement fou amoureux.
 
Critique par Florence postée le 08-07-2009 à 20:19
Note : 5/10
Le problème avec les prix littéraires, c'est qu'on s'attend souvent à lire un chef d'œuvre et que quand l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous, on a l'impression d'avoir raté quelque chose et on se sent presque coupable de ne pas avoir saisi l'âme du livre qui a conquis tant d'autres lecteurs.

C'est pour ça qu'en terminant ce roman, j'ai été rassurée de trouver d'autres critiques négatives sur Internet. Oui, Baisers de cinéma a remporté le Prix Fémina en 2007. Oui, il a beaucoup été mis en avant l'année de sa sortie. Mais dans le fond, je ne suis pas la seule à ne pas comprendre ce qui lui a valu tant de publicité. Le roman est bien écrit, certaines phrases sont joliment poétiques (notamment quand elles touchent à la lumière et au métier du père) et le contexte du cinéma des années 60 est maîtrisé, mais il manque l'étincelle qui pousse à tourner les pages et donne envie de connaître la fin.
Souvent pendant la lecture, on pose le livre et on n'a pas particulièrement envie de le reprendre. L'intrigue du roman est mal posée et tout se mélange dès le début : alors que Gilles essaye de retrouver la trace de sa mère parmi les actrices que son père a pu fréquenter sur les plateaux de la Nouvelle Vague, l'histoire d'amour qu'il mène avec Mayliss prend tout de suite de l'ampleur et monopolise l'attention. On ne sait pas trop d'où elle sort ni ce qu'elle vient faire là, et il faut passer ce stade de questionnement pour vraiment arriver à se plonger dans le livre.

Il n'y a pas vraiment de parallèle entre les deux sous-intrigues, ou alors si, mais on la décèle seulement en y réfléchissant avec le recul et en faisant soi-même le travail d'analyse. A ce moment-là, on peut extrapoler l'attachement excessif et les obsessions du personnage pour arriver à la morale qu'il faut "vivre au présent et sourire au lendemain". Baisers de cinéma est la quête de deux femmes inaccessibles. Dommage que tout ça soit un peu lourd et qu'on s'englue dans l'histoire au lieu d'avancer. Mayliss devient rapidement insupportable, et cette relation malsaine lasse autant le lecteur que le personnage.
Et puis -ce ne sera pas le cas pour tout le monde, mais- pour quelqu'un qui ne connaît rien au mouvement cinématographique de la Nouvelle Vague (les films de François Truffaut et de Jean-Luc Godard, par exemple, servent de toile de fond au livre), les références ne feront malheureusement écho à rien et le savoir de l'auteur finira par apparaître comme un étalage de titres et de noms sans résonance. Peut-être que le jury du Prix Fémina était plus initié au sujet et a su apprécier Baisers de cinéma à un autre niveau de lecture ?


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