RSS Twitter Facebook

 La sombra del viento (L'ombre du vent)
Auteur : Carlos Ruiz Zafón
Année : 2001
Langue d'origine : espagnol


8/10 (1 critique)


Histoire :
Barcelone, 1945, Daniel, huits ans, est emmené par son père dans le Cimetière des Livres Oubliés. Là, il est invité à prendre un livre et à le protéger. Son choix se porte sur 'L'Ombre du vent' de Julian Carax, un roman qui l'envoûte comme aucune autre lecture avant. Très vite, Daniel cherche à mettre la main sur les autres œuvres de Carax, mais découvre qu'un terrifiant personnage a entrepris de brûler tous les écrits du romancier
 
Critique par Julie postée le 22-10-2009 à 18:24
Note : 8/10
Aurais-je autant aimé ce livre si je ne l'avais pas lu dans les circonstances particulières qui furent les miennes ces quelques heures durant ? J'aime à croire que oui, même si je ne le saurai jamais.
J'ai en effet dévoré L'ombre du vent en un lieu et une situation qui ne m'offraient pas d'autres alternatives que les livres, et surtout, entre les deux seuls autres romans à ma disponibilité à ce moment là, d'un monsieur Musso dont j'ai déjà dit ici tout le bien que je n'en pensais pas.

Par contraste, peut-être ma vision de ce roman-ci a-t-elle été sublimée, mais au fond je ne le crois pas. Il y a, il est vrai, quelque chose dans l'intrigue, l'agencement des situations, les personnages, qui frôle parfois le cliché littéraire, sans jamais l'atteindre, tant les intentions et le plaisir de l'auteur sont sincères. En vérité, là où d'autres lecteurs m'ont confié avoir vu des recettes romanesques éculées, je n'ai pour ma part vu là qu'une déclaration d'amour à la Littérature, de la Tragédie Grecque au Roman-Feuilleton en passant par toutes les autres formes imaginables.

A l'heure où l'intelligenstia s'époumone que le Roman Traditionnel est mort, Zafón prouve le contraire, soulignant au passage le fait que le 21ème siècle n'a pas fait de 'traditionnel' et 'banal' des synonymes. Ainsi, si son écriture est celle de la tradition, elle n'en est pas moins d'une richesse dans son vocabulaire comme sa structure, d'une capacité à faire naitre des personnages de chair et de sang et à cristalliser des ambiances palpables.
Il y a dans la façon de Zafón d'utiliser le langage, quelque chose de sensoriel, qui nous plonge immédiatement dans sa Barcelone (elle-même personnage), nous fait adhérer à l'histoire, peu importe les circonvolutions qu'elle emprunte.

Car entre tragédie, roman historique, roman d'aventure et comédie dramatique, c'est une toile narrative très dense faite d'histoires et d'époques entremêlées que tisse l'auteur dans cette Ombre du vent qui, sous la plume d'un autre, aurait aisément pu sembler rocambolesque ou désuet...

Mon seul regret tient à ce que le coté 'hommage' rende certaines formes de littératures très aisément identifiables, et donc certains dénouements facile à voir venir. Mais si L'ombre du vent ne m'aura pas surprise dans ses résolutions, il l'aura fait dans sa poésie, sa promenade à travers Barcelone, ses personnages si attachants, sa drôlerie et sa noirceur conjuguée. Par la sensation qu'il m'a laissé, à savoir que l'amour des livres de Zafón est bien un sentiment universel.


Votre avis rejoint-il cette critique ?
Oui (7)
/ Non (0)

Ca donne envie de découvrir le livre ! (2)
EN DIRECT DE TWITTER
VOUS AIMEREZ PEUT-ETRE...
Aucun film/livre n'a pu vous être recommandé.

(Comment ça marche ?)