RSS Twitter Facebook

 Angélique, marquise des anges
Auteur : Anne Golon
Année : 1957
Langue d'origine : Français


8/10 (1 critique)


Histoire :
Angélique est la fille d'un gentilhomme de province, le baron de Sancé, au sang très noble mais à la bourse très plate. 1646 : Le château menace ruine. Angélique et ses neuf frères et soeurs vivent au milieu des poules et de la paille. Souvent nu-pieds, elle court bois et marais du Poitou et reçoit l'enseignement de Mélusine, la sorcière-guérisseuse.
C'est la Fronde. Guerres, massacres, exactions de la soldatesque, cortège sans fin des miséreux, tout tournoie autour du trône menacé de l'enfant Louis XIV sous la seule garde de sa mère régente Anne d'Autriche et de son Premier ministre, le cardinal Mazarin.
Lors d'une visite chez son oncle et voisin, le marquis de Plessis Bellières, Angélique découvre un projet d'assassinat du roi auquel sont mêlés Fouquet et le prince de Condé. À sa sortie du couvent de Poitiers, son père lui apprend qu'elle est promise au richissime comte de Toulouse, Joffrey de Peyrac, qu'on dit boiteux et balafré...
 
Critique par Evelyne postée le 09-06-2010 à 11:17
Note : 8/10
Angélique, marquise des anges... Rares sont les personnes qui ne connaissent pas ce titre, au moins de réputation ! Et pourtant, qui sait réellement qu'avant d'être cette saga télé à l'eau-de-rose que les chaînes nous ressortent une fois l'an, il s'agissait d'une saga historique au contenu massacré par l'éditeur ? Un demi-siècle plus tard, les éditions de l'Archipel décident de rééditer le texte intégral, non censuré, tel qu'il a été voulu par l'auteur, Anne Golon, maintenant octogénaire.

Une jolie rencontre avec cette aimable grand-mère a été pour moi l'occasion de découvrir ce que je prenais pour une immonde meringue télévisuelle (que je n'ai cependant jamais vue), et qui se révèle en réalité un roman plein de finesse, à l'écriture délicate et soignée, qui relate les aventures d'une petite nobliote débordante de vie et d'ardeur, héroïne de chick-litt avant l'heure. D'ailleurs, si vous avez encore l'image de Michèle Mercier à l'esprit, efforcez-vous vite d'oublier ce visage pour ne retenir que celui, réellement angélique, aux yeux vert d'eau envoûtants, de la femme en couverture du roman de poche.

Car on s'attache vite à cette petite campagnarde, dont la vie nous plonge au coeur d'un siècle plein de remous et de complots. Ceux qui ont lu Dumas ne seront pas dépaysés. Des figures célèbres émaillent le récit : le prince de Condé, la duchesse de Montpensier, saint Vincent de Paul... mais aussi toute cette paysannerie nourrie de légendes, opprimée, ballotée au gré des événements du royaume, et trop souvent oubliée. Deux figures marquent le récit, comme les emblèmes du Poitou profond : celle de Mélusine, dont on donne le nom aux rebouteuses indispensables et pourtant détestées, et celle de Gilles de Retz, qui représente l'ogre dont on craint et respecte le souvenir.

Au final, je suis heureuse d'avoir su me débarrasser de mes préjugés. Angélique, marquise des anges est une belle histoire, peut-être pas à élever au rang de chef-d'oeuvre du genre (je ne lis que trop peu de romans historiques pour en juger), mais elle nous transporte dans un XVIIe siècle parfaitement bien esquissé, grâce au grand soin apporté aux détails et aux coutumes de l'époques.


Votre avis rejoint-il cette critique ?
Oui (1)
/ Non (0)

Ca donne envie de découvrir le livre ! (3)
EN DIRECT DE TWITTER
VOUS AIMEREZ PEUT-ETRE...
Aucun film/livre n'a pu vous être recommandé.

(Comment ça marche ?)