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 Tenez-vous droit et fixez l'objectif
Auteur : Perrine Andrieux
Année : 2010
Langue d'origine : Français


5/10 (1 critique)


Histoire :
Un jeune homme de moins de trente ans apprend qu'il est atteint d'un adénocarcinome ductulaire, autrement appelé cancer du pancréas. Habitué à une vie sans encombres, il découvre les services de cancérologie et affronte les changements de son quotidien.
 
Critique par Florence postée le 30-05-2011 à 22:47
Note : 5/10
Il y a quelques semaines, j’ai trouvé dans ma boîte mail une invitation à découvrir le premier roman d’une nouvelle auteur, Tenez-vous droit et fixez l’objectif. Encouragée par le fait que Perrine Andrieux ait déjà gagné un prix littéraire, je me suis prise au jeu pour découvrir ce jeune écrivain.

Et « jeune » est peut-être ce qui caractérise le mieux l’écriture de Perrine Andrieux, dans ce qu’elle a de positif comme d’un peu moins réussi. On sent que l’auteur a du potentiel, que certaines jolies phrases valent le détour, mais trop souvent pendant la lecture, je me suis demandée où voulait en venir l’auteur et ce qu’elle voulait nous raconter. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce livre n’est pas l’histoire d’un homme qui voit sa vie basculer physiquement et psychologiquement lorsqu’il apprend qu’il a un cancer. Au contraire, la nouvelle semble n’avoir que très peu d’emprise sur lui, jusqu’à la fin du roman où les pensées du personnage principal gagnent un petit peu en profondeur.

Dans l’ensemble, je reprocherais aux personnages d’être tous un peu trop superficiels et caricaturaux, même s’ils ne sont pas inintéressants. Le protagoniste est macho et carriériste, prêt à négliger sa famille pour monter en grade dans la société. Sa femme est triste (c’est compréhensible), la sœur voyageuse et le père mythomane. Pendant tout le roman, ils se confinent chacun à leur rôle, et il faut attendre la fin du roman pour comprendre enfin certains traits de caractères et s’attacher à quelques personnages. Mais ça y est, il est déjà trop tard, la dernière page est déjà tournée.

Du coup, l’histoire peine à trouver son rythme. L’auteur donne parfois l’impression de céder à l’envie d’écrire ce qui lui passe par la tête pour remplir des pages (défaut de débutant ?), et l’intrigue se retrouve noyée dans une foultitude de réflexions et de sous-intrigues qui détournent le lecteur du sujet principal. On se demande parfois pourquoi on doit lire des digressions de deux pages sur la carrière de Nikos Aliagas, le scénario du feuilleton « Plus belle la vie » ou la consommation des bretzels en Allemagne. Ca n’est pas idiot en soi, mais ça ne fait pas beaucoup avancer notre histoire.

Bref, une question principale subsiste à mes yeux : pourquoi ne pas avoir choisi un personnage féminin pour un premier roman ? Dans le cas présent, Perrine Andrieux donne l’impression de s’être coupée de toute une gamme de sentiments en se disant « mon personnage est masculin et les hommes sont des gens fiers qui ne pensent qu’à leur boulot, leur salaire et leur jolie femme qui les attend à la maison ». L’image qui en ressort est celle, un peu clichée et réductrice, d’un héros-narrateur macho et insensible.

Au final, une note neutre pour une lecture qui ne me laissera pas de souvenir impérissable, ni en mal ni en bien. Dommage, car la fin a réussi à me toucher, mais ne suffit pas à compenser l’impression globale du reste.


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