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 Love Actually
Réalisateur : Richard Curtis
Année : 2003
Acteurs : Hugh Grant, Colin Firth, Liam Neeson, Emma Thompson
Pays : Royaume-Uni


5.7/10 (3 critiques)


Synopsis :
L'amour est partout, imprévisible, inexplicable, insurmontable. Il prend différentes formes et crée des relations variées.
Pendant le mois précédent Noël à Londres, les histoires de huit couples vont se croiser, se frôler et se confronter...
 
Critique par Florence postée le 17-12-2008 à 23:16
Note : 5/10
"Love is all around", c'est le message que Richard Curtis essaye de nous faire passer dans ce film... mais dommage, je ne me suis pas laissée prendre au jeu. Il n'y a presque que la première scène que j'ai trouvée touchante ; ces inconnus dans l'aéroport pendant les quelques minutes du générique.

Le reste du film se base autour d'une bonne dizaine de personnages, malheureusement stéréotypés et à peine développés. L'idée aurait pu être bonne mais les réactions sont irréalistes, parfois même ridicules :
Hugh Grant joue le même personnage britannique et bourgeois qu'il a campé cent fois, mais cette fois-ci en tant que premier ministre très peu crédible. Les discussions politiques sont simplistes, et son discours principal déstabilisant de naïveté.
Un autre jeune anglais, frustré sexuellement, décide de se rendre aux Etats Unis pour faire "tomber" les filles américaines instantanément dans son lit grâce à son accent britannique. Son intrigue s'arrête là.
Quant à Colin Firth par exemple, il tombe amoureux d'une inconnue à qui il n'a jamais parlé (faute de parler la même langue) et qu'il connaît à peine.

Les histoires sont très peu liées entre elles et sont traitées à la va-vite pour donner une impression d' "instants de vie capturés". Malheureusement, le réalisme en prend un coup : pas de relations profondes et développées, Curtis se contente de rester en surface et offre des scènes divertissantes mais sans plus : le tout reste sans contenance.

Pourtant, il aurait pu y avoir du bon : je pense notamment à l'histoire de cette femme et de son frère handicapé, à quelques scènes éparpillées (la déclaration d'amour sur des feuilles de papier, mignonne), et même à ce couple d'acteurs qui séparent tant leur proximité physique de leur relation émotionnelle. Mais l'impression avec le recul reste trop caricaturale. On ne connaît pas les personnages et on ne comprend pas pourquoi ils sont ensemble. Le succès de "Love Actually" reste clairement un mystère à mes yeux.


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Critique par stéphanie postée le 15-07-2009 à 22:26
Note : 4/10
Construit comme une mosaïque d'histoires d'amour, Love Actually offre un moment de détente mais ne permet pas de s'attacher à l'un ou l'autre de ses personnages en particulier. Certaines histoires sont survolées et d'autres ont un goût de déjà vu (celle de Hugh Grant en premier lieu.)
Après visionnage, on ne sait pas vraiment quoi retenir tant tout semble surfait... Love Actually, à trop vouloir montrer que l'amour (comme Noël) est partout, semble n'être qu'une parodie d'un film sentimental sans les scènes qui peuvent y être un peu naturelles. Pourtant le film aurait pu être touchant car il est truffé de doux instants (l'amour du garçonnet pour la petite chanteuse américaine de son école notamment, l'écrivain et la barrière de la langue...)
Dommage. Ou peut-être que ce film est à voir en période de fête et non en plein été, pour l'ambiance.


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Ca donne envie de découvrir le film ! (0)
Critique par Julie postée le 17-12-2009 à 18:46
Note : 8/10
Je me suis demandée, la première fois, si ce n’était pas surtout le contexte (zieuté à deux heures du matin l’avant-veille de Noël à la seule lumière des guirlandes électriques du sapin) qui m’avait tant fait apprécier Love Actually. A le revoir chaque décembre, je réalise que non et qu’à mon sens, on a là un authentique bon film.

Entre son casting hallucinant (Alan Rickman, Emma Thompson, Liam Nesson, Laura Linney) l’universalité de ses thèmes (l’amour, noël) et la renommée de son réalisateur (à qui on ne dit pas non depuis Quatre mariages et un enterrement) le succès public de Love Actually était assuré de toute façon, et le film aurait donc pu se contenter de n’être que l’adéquation de ces trois éléments.

Pourtant il n’en est rien. Peut-être par volonté de pouvoir ensuite se détacher du genre, Richard Curtis exploite en deux heures un matériau dont on aurait pu tirer cinq, dix films, ce sans conduire à l’indigestion ni survoler l’ensemble. Non, l’ensemble prend et fonctionne comme une mécanique bien huilée, nourrie par un scénario maîtrisé et surtout une totale sincérité d’un bout à l’autre.

Curtis choisit en effet d’ouvrir son film sur deux scènes donnant d’emblée le ton et le traitement de ses deux thèmes. L’amour tout d’abord : l’ouverture dans l’aéroport nous informe de suite que l’amour ne se limitera pas ici à la romance, il prend des formes multiples et variées justifiant le choix d’un film choral pour mieux en exploiter les différentes incarnations. Noël ensuite : en enchainant directement sur le personnage de Bill Nighy remaniant un vieux tube pour en faire un « christmas carol » Curtis expose sa tragi-comique lucidité : oui, noël est aussi une grosse machine à consommer, mais que chacun soit libre d’y prendre ce qu’il veut.

Et le film fonctionne finalement sur ce principe. Tout le monde ne vibrera pas forcément à toutes les histoires, mais les fils savamment noués et le temps d’écran de chacune, bien équilibré devraient garantir à tout être humain d’être touché par au moins une storyline ou deux. Peut-être s’en trouvera-t-il même pour être sensible à l’ensemble, toujours caractérisé par une justesse de ton qui gomme les facilités scénaristiques voire les transcende. Oui l’intrigue de Colin est totalement loufoque, mais la réalisation et le traitement l’assume complètement, oui le comportement du premier ministre est surréaliste, mais son interprétation fait qu’on sait bien qu’on ne se moque pas ici du spectateur : on l’invite plutôt à jouer le jeu, à s’y laisse prendre. Quant à l’histoire de l’écrivain, elle demeure peut-être la plus symbolique de l’ensemble, la plus représentative d’une idée universelle du romantisme et de l’amour auquel les barrières du langage ne font pas obstacle.

Pas la peine donc de s’étendre sur les prestations formidables de l’ensemble du casting, la b.o. des plus délicieuses (difficile de ne pas vibrer sur la si touchante reprise d’All You Need is Love) et la caméra qui donne envie de (re)visiter Londres en hiver, heureux bonus autour d’une galerie de personnages toujours très humains : c’est la réussite scénaristique qui porte le tout. Les variations d’histoires et de ton dessinent ainsi une sorte de montagne russe émotionnelle, mais légère, ne donnant jamais la nausée. Car Curtis a le bon gout de ne pas donner dans le larmoyant lorsqu’il s’agit de raconter quelque chose de triste (les histoires de Daniel, Sarah, Karen, tout en pudeur) ni dans la surenchère pour nous faire rire, préférant des dialogues ciselées, des personnages hauts en couleur (Billy Mack pour n’en citer qu’un) et un humour british à un comique de situation facile (même l’intrigue des doublures de film porno est tout en finesse).

Pas de guimauve donc, mais un film tout de même savoureux qui assume sa légèreté, pur plaisir de cinéma et de storytelling dans l'absolu, dont il me parait difficile de sortir sans un grand sourire. Si la période Noël sublime certes le tout, reste que les qualités intrinsèques de Love Actually demeurent au-delà du mois de décembre. Après tout, il n’y a pas de saison pour se rappeler ce qui demeure finalement une vérité universelle. Et quand la chose est si joliment dite, peu importe que ce soit un cliché.


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