Passons sur le fait que cette adaptation ciné n'ait quasiment rien à voir avec la série d'origine... il y a bien assez à lui reprocher en tant que film indépendant ! D'ailleurs par où commencer ?

Le scénario est d'une banalité qu'on pourrait pardonner s'il n'était pas jalonné d'un moralisme constant et soporifique et surtout, si la seule bonne idée n'était pas ruinée par d'effroyables incohérences que ne se serait pas permise un enfant de 10 ans. La galerie de personnages campant la parfaite petite famille américaine ne consiste qu'en des incarnations de clichés qu'on a vu et revu dans dix mille autres films, qu'ils soient servis par des acteurs s'en sortant plutôt bien (Gary Oldman, Heather Graham) ou absolument lamentables (Matt LeBlanc, qui livre ici une performance encore plus drôle que dans "Friends".) Tous ne parviennent malheureusement pas à faire rire : Mimi Rogers est absolument inutile et son gamin est une pub ambulante pour les contraceptifs.

Les dialogues restent tout de même, à leur manière, assez phénoménaux et assurent une bonne crise de rire toutes les deux minutes.
Coté mise en scène, rien à dire, de bon ou de mauvais, on notera que si les créatures aliens semblent avoir été faites sur paint, les décors spatiaux restent très beau et dans l'ensemble, le visuel est plus qu'honorable pour un film de 1998. Les scènes d'action maintiennent le spectateur à peu près éveillé, mais entre deux le film se paie même le luxe de manquer de souffle et de souffrir de quelques longueurs. Cela ne l'empêche pas de finir en apothéose, dans un florilège d'invraisemblances et d'erreurs scénaristiques hallucinant qui choquera tout fana de sf et plus généralement toute personne capable d'un raisonnement logique.
3/10 donc, 1 pour les effets visuels particulièrement réussis, 1 pour le jeu déluré de Gary Oldman et 1 pour près de 2h de fou-rires pour lesquelles on peut tout de même remercier Stephen Hopkins et l'innéfable Matt LeBlanc : Lost In Space est un navet, certes, mais en tant que tel, on peut trouver un vrai plaisir à le regarder.