Difficile de ne pas trouver risible cette énième course poursuite contre l'apocalypse.
Nicolas Cage, en scientifique affolé prêt à tout pour sauver son fils (qui est bien entendu l'élu des voix mystères), passe les deux heures du film à s'égosiller et à s'agiter dans tous les sens sans grand succès.
L'esthétique du film n'est pas folichonne et les dernières séquences sont juste tellement surréalistes (et paradoxalement prévisibles) qu'on ne peut, à défaut, qu'en rire tant cela vire au ridicule...

Ca commencerait presque bien, si le rendu des années 50 n'était pas un peu paresseusement bricolé et les bonnes idées jamais exploitées à fond. Et c'est presque ce qui caractérise le film sur toute sa longueur : la paresse.

Le scénario est resté à l'état d'idées, n'allant pas au bout des maigres pistes de réflexions proposées (il faut voir à quelle vitesse le héros expédie ses croyances). Contrairement à ce qu'indique le titre, Knowing fait l'impasse sur l'aspect le plus intéressant de l'histoire : ce qu'implique la connaissance préalable de ces événements catastrophes.

Les dialogues ont été entendus mille fois, et servis par des acteurs peu impliqués. La prestation de Rose Byrne est honorable, mais son personnage n'étant qu'une ombre, on ne devine son talent que dans une scène un peu plus intense que d'autres. Le gamin, pourtant central, manque totalement de charisme, inspirant juste de temps en temps une envie de lui coller des baffes. Quant à Nicolas Cage, rarement si mauvais et à mille lieues de sa performance dans Leaving Las Vegas, il campe un héros accablé bien peu convaincant, son jeu à la frontière du cliché et du j'm'en foutisme.

Dans le même ordre d'idée, la photo est moche, la mise en scène plate. Les seuls qui semblent s'être éclatés sur le film restent les gens des effets spéciaux, les accidents constituant les meilleures scènes du film, remarquablement bien rendus.

Difficile du coup de s'intéresser à cette nouvelle variation sur le thème "fin du monde" qui ne va finalement nulle part.
Car cerise sur le gâteau, passé une magnifique et fataliste scène de "conclusion", le dénouement, plus risible que dérangeant, ressemble à une pub conjointe et de mauvais gout pour le catholicisme - et la scientologie. Un comble !