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 Gwoemul (The Host)
Réalisateur : Joon-ho Bong
Année : 2006
Acteurs :
Pays : Corée du Sud


9/10 (1 critique)


Synopsis :
A Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack au bord de la rivière Han où il vit avec les siens. Il y a son fils aîné, l'immature Gang-du, sa fille Nam-joo, une championne malchanceuse de tir à l'arc, et Nam-il, son fils cadet éternellement au chômage. Tous idolâtrent la petite Hyun-seo, la fille unique de Gang-du.
Un jour, un monstre géant et inconnu jusqu'à présent, surgit des profondeurs de la rivière. Quand la créature atteint les berges, elle se met à piétiner et attaquer la foule sauvagement, détruisant tout sur son passage.
Le snack démoli, Gang-du tente de s'enfuir avec sa fille, mais il la perd dans la foule paniquée. Quand il l'aperçoit enfin, Hyun-seo est en train de se faire enlever par le monstre qui disparaît, en emportant la fillette au fond de la rivière. La famille Park décide alors de partir en croisade contre le monstre, pour retrouver Hyun-seo...
 
Critique par Evelyne postée le 15-05-2009 à 13:43
Note : 9/10
Encensé par les critiques, ce film est passé relativement inaperçu lors de sa sortie en France en 2006. Pourtant, il s'agit là d'un très bon film fantastique, digne des meilleurs "classiques".
Comme souvent (lorsque le film est réussi), la musique joue un rôle prépondérant, et participe à plonger le spectateur dans l'ambiance glauque, sordide, des dessous de Séoul. Autre point fort, le monstre, animé avec beaucoup de réalisme, et dont la physionomie, originale, prend les caractéristiques des créatures les plus cauchemardesques : les tentacules évoquent les calmars géants des profondeurs, la bouche garnie de crocs qui s'ouvre en corolle rappelle les vers des sables de Dune, les déplacements rapides, furtifs, se rapprochent de ceux de Predator... Enfin, les personnages, parfaits anti-héros qui tentent malgré tout de lutter pour préserver l'unité de leur famille, donnent sa profondeur à l'histoire. Tous sont faillibles, du père célibataire légèrement attardé à la soeur championne de tir à l'arc - mais qui n'a réussi à décrocher que la médaille de bronze à cause de ses hésitations. Cependant, associés les uns avec les autres pour tenter de sauver la dernière née de la famille, ils forment une équipe attachante et touchante.
Loin de faire dans la surenchère d'hémoglobine, le réalisateur préfère appuyer sur des images fortes, comme celle où le monstre régurgite dans une fosse les os polis, nettoyés, de toutes ses victimes. Vision d'horreur où n'apparaît cependant ni une viscère ni une goutte de sang... La course poursuite de la famille, qui tout en s'efforçant de repérer le "garde-manger" de la créature, tente d'échapper aux scientifiques américains venus régler le problème (mais qui ne font au final que l'augmenter), est suffisamment haletante pour qu'on oublie les quelques imperfections du scénario.
Au final, les cinéphiles les plus pointus pourront y voir une allégorie du problème de la pollution dans notre société moderne, ajoutée à une critique acerbe de l'ingérence américaine en Corée du Sud (et un peu partout dans le monde). Et les amateurs de cinéma de genre apprécieront juste les nombreux sursauts que les apparitions de la créature leur occasionneront.


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