Monsieur Malaussène |

Année : 2000
Langue d'origine : français










7/10 (1 critique)
Histoire :
(suite d'Au Bonheur des Ogres, La fée carabine, et de La petite marchande de prose)
La famille Malaussène s'agrandit encore, mais cette fois c'est Benjamin le papa ! A Belleville, c'est la panique à bord. Benjamin angoisse à l'idée de faire venir au monde un petit être innocent qui n'a rien demandé, pendant que le reste de la tribu s'est mis en tête de sauver le cinéma du quartier.
Critique par Florence postée le 22-09-2013 à 21:11 Note : 7/10 | |
Si vous avez lu mes critiques des trois tomes précédents, vous savez que la Saga Malaussène compte parmi mes meilleures lectures des dernières années. C'est à chaque fois avec un plaisir certain que je retrouve les personnages de la famille, du Benjamin-bouc-émissaire à la Julie-léopard, en passant par Julius le chien, Jérémy le gamin insupportable ou Clara la photographe. Néanmoins, contrairement aux autres fois, mon avis à la fin du roman n'est pas aussi positif. Là où dans les tomes précédents j'avais été conquise par l'originalité de l'histoire et l'enthousiasme de l'auteur, j'ai surtout vu dans Monsieur Malaussène une profusion d'histoires difficile à suivre et un Daniel Pennac en roue libre par rapport à son style. Impossible de parler d'intrigue principale tellement Pennac s'éparpille et introduit de nouveaux personnages, d'effets littéraires (découpage théâtral, aparté au lecteur, histoire-dans-l'histoire...), d'anecdotes, de détails, de digressions. Comme dans La petite marchande de prose on met du temps à voir où l'histoire veut nous emmener, à comprendre le chemin à suivre. Il y a certes de bonnes idées, des nouveaux personnages attachants (Clément ou Gervaise pour ne citer qu'eux) et du potentiel narratif (le bébé de Benjamin) mais tout ça est expédié trop vite au profit d'une imagination prolifique. Une bonne partie du roman donne plutôt l'impression que Pennac se regarde écrire et se fait plaisir en faisant revivre ses personnages. Il laisse libre cours à ses idées sans réellement se censurer et réfléchir à sa plume. Au final, il en ressort une impression globale de fouillis, où le plaisir du lecteur est loin d'être inexistant, mais où la qualité littéraire n'est pas au niveau des précédents opus. Je ne dirais pas que Monsieur Malaussène est un mauvais roman en soi mais il est sans conteste celui que j'ai le moins aimé dans la saga jusqu'à maintenant. Votre avis rejoint-il cette critique ? |