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 Into the White Night
Réalisateur : Yoshihiro Fukagawa
Année : 2011
Acteurs : Maki Horikita, Kengo Kôra, Eiichirô Kunakoshi
Pays : Japon


6/10 (1 critique)


Synopsis :
En 1980, un prêteur sur gages est retrouvé assassiné dans un immeuble abandonné. L’enquête de la police se clôt après le suicide de Fumiyo, la principale suspecte. Sasagaki, l’inspecteur chargé de l’enquête, n’est pas convaincu et reste hanté par l’image de la fille de la suspecte, Yukiho, enfant de dix ans à la maturité étonnante et Ryôji, fils de la victime au regard sombre. Quelques années plus tard, de mystérieux incidents surviennent dans l’entourage de Yukiho et Ryôji. L’inspecteur Sasagaki se retrouve lui-même menacé de mort et décide de reprendre l’enquête là où elle s’était arrêtée dix-neuf ans auparavant.
 
Critique par Florence postée le 21-11-2011 à 07:19
Note : 6/10
Into the White Night est la troisième adaptation du roman best-seller « Byakuyako » écrit par Keigo Higashino. Initialement adapté au Japon en 2006, il a ensuite été repris par les sud-coréens en 2009, avant de renaître une troisième fois entre les mains du réalisateur Yoshihiro Fukagawa et de connaître plusieurs festivals, notamment le Festival International du Film de Berlin 2011.

Avec autant d’activité, il semble difficile de remettre en cause le scénario original. C’est donc à la réalisation que j’attribuerai les faiblesses du film. Un peu long (2h30 tout de même), un peu voire très confus par moments, Into the White Night se perd dans des digressions qui diluent la force qu’aurait pu avoir le film.

La première demi-heure se déroule selon un schéma relativement classique : le corps d’un prêteur sur gages est retrouvé assassiné dans un bâtiment désaffecté d’Osaka. Les inspecteurs enquêtent et suivent la piste de deux suspects : un employé de la victime (qui s’avère être l’amant de sa femme), et une cliente habitant dans les quartiers pauvres d’Osaka (qui s’avère être la maitresse de la victime). Au cours de l’enquête, la deuxième est retrouvée morte : accident ou suicide ? On se prend au jeu de l’intrigue policière, et après avoir passé une demi-heure à lutter pour retenir les noms et prénoms de tous les personnages japonais, on se sent prêt à chercher la clé du mystère.

Malheureusement, la deuxième partie du film suit un modèle moins linéaire qui le dessert. La trame se sépare en deux et on suit d’une part Ryôji le fils de la victime, d’autre part Yukiho la fille de la suspecte. Les deux enfants, âgés de dix ans au moment du drame, apprennent à vivre malgré les blessures et les souvenirs. Et c’est là qu’Into the White Night perd de sa force : jonglant entre les deux trames, le film introduit de nouveaux personnages face auxquels on reste un peu indifférents et qui ont finalement un impact faible sur l’intrigue. Je n’ai toujours pas bien compris à quoi servaient certains rôles : notamment la copine de Ryôji qui débarque de nulle part et disparaît trop vite. Pareil pour le fils malade de l’inspecteur que l’on aperçoit deux fois trente secondes et qui n’apporte rien à l’histoire. Quant à Eriko, la copine de lycée de Yukiho, au contraire, sa présence très marquée pendant une partie du film fait qu’on aurait aimé qu’elle prenne plus d’ampleur. Sa disparition brusque de l’écran aurait mérité d’être mieux expliquée.

La distribution joue aussi beaucoup sur les ressentis. J’ai eu beaucoup de mal, par exemple, à prendre au sérieux le personnage adulte de Ryôji (peut-être dû au fait que l’acteur ressemble à un adolescent « emo » avec son visage efféminé et ses cheveux décoiffés). A l’inverse, les deux actrices qui jouent Yukiho petite et adulte sont magnifiques, et l’enquêteur correspond parfaitement à l’image que j’avais en tête d’un personnage romanesque d’inspecteur japonais.

Au final, la résolution de l’intrigue policière est inattendue et intéressante, même si je ne suis pas sûre d’avoir compris toutes les implications. Beaucoup d’éléments restent flous dans ma tête et je ne sais pas si je dois attribuer ce manque de compréhension à la langue ou au traitement de l’intrigue elle-même. Sûrement un peu des deux ?




Critique écrite dans le cadre du Festival Kinotayo 2011


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