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 Someday
Réalisateur : Junji Sakamoto
Année : 2011
Acteurs : Yoshio Harada, Michiyo Okusu, Ittoku Kishibe, Kôichi Satô
Pays : Japon


7/10 (1 critique)


Synopsis :
Zen est l’acteur vedette d’un spectacle de kabuki qui se tient une fois par an au village d’Ôshika, à Nagano. Dans le quotidien, il est gérant d’un restaurant spécialisé dans la viande de cerf et vit seul depuis que sa femme Takako l’a quitté pour Osamu, ami d’enfance de Zen, il y a 18 ans de cela. Mais un jour, Osamu revient au village d’Ôshika avec Takako, atteinte d’une démence. Troublé, Zen accepte de les héberger. Alors que le spectacle approche, Zen se rend compte que Takako se souvient parfaitement du spectacle dans lequel elle a joué 18 ans auparavant.
 
Critique par Florence postée le 27-11-2011 à 14:43
Note : 7/10
Avec un tel synopsis, on aurait pu s'attendre à un film dramatique mais il n'en est rien du tout. Dès les premières minutes, la petite musique légère donne le ton : Someday ne sera pas un film larmoyant sur la maladie ou la tromperie, mais bien une comédie haute en couleurs et aux personnages attachants.

L'histoire se passe dans un petit village reculé dans les montagnes au nord de Tokyo, Ôshika, dans la province de Nagano. Relié aux grandes villes par un bus (et pas de train, au grand désespoir de certains) le village vit avec ses traditions et ses habitudes : la jeune génération a abandonné la campagne au profit de la capitale, et la principale occupation des habitants du village est la préparation du spectacle annuel de kabuki (théâtre traditionnel japonais) qui fait la réputation d'Ôshika.

Parmi les villageois, Zen fait partie des anciens. Il tient un restaurant qui vend de la viande de cerf, participe aux réunions municipales et tient bien sûr un rôle dans la pièce traditionnelle de kabuki. Mais un jour, il voit revenir au village sa femme Takako, partie dix-huit ans plus tôt sans explications avec son meilleur ami Osamu. Elle est atteinte d'une forme de démence et ne se souvient plus de rien, sauf de sa vie avec son mari dix-huit ans auparavant. Ce qui aurait pu être un thème triste entre les mains de beaucoup de réalisateurs extirpe ici de francs moments de rigolade. Osamu vient en effet «rendre» Takako à Zen, comme un produit défectueux dont on ne sait plus quoi faire. Et Zen, au lieu de s’énerver, fait dans le sarcasme : « Si tu veux me la rendre, rends-la moi au moins dans l'état où elle était avant ! »

Le film se poursuit au rythme de la vie du village et des préparations du spectacle. Alors que Zen tente en vain de faire retrouver la mémoire à Takako, il réalise que sa femme se souvient encore parfaitement de son rôle de kabuki de l’époque. Les événements aidant, les villageois décident de la laisser à nouveau jouer un rôle dans la pièce…

Au final, au delà de l’histoire en elle-même, Someday montre avec tendresse la vie dans les zones reculées du Japon. Le village joue un rôle à part entière dans le film. Toute personne qui a visité ces régions reconnaîtra avec émotion l'ambiance des petites rues quasi-désertes, le bus qui relie le village au reste du monde, l' «onsen» (bain chaud) qui tient un rôle central au coeur du village, les intempéries météorologiques et bien sûr, le théâtre kabuki. L’ensemble est servi par des comédiens très performants et des répliques qui font sourire, voire même rire. Alors franchement, pourquoi s'en priver ?




Critique écrite dans le cadre du Festival Kinotayo 2011


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