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Toiles Enchantées
Opération "1 blog 1 séance" pour les Toiles Enchantées
"Quand des enfants ne peuvent aller au cinéma, c'est au cinéma de se déplacer...
Vive les Toiles Enchantées !" Alain Chabat


Depuis 1997, l'association "Les Toiles Enchantées" promène projecteur et bobines partout en France pour offrir aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés de vraies séances de cinéma.

A chaque publiation de cette petite interview sur l'enfance et le cinéma sur un blog, la société Price Minister - Rakuten s'engage à reverser 15 euros à l'association Toiles Enchantées, et ce jusqu'à la fin du mois de février.
L'opération s'appelle "1 blog, 1 séance" : si vous avez vous même un blog, nous vous invitons à reprendre les questions ci-dessous pour les poster chez vous et ajouter un maillon à cette chaîne de solidarité. Le cas échéant, vous avez aussi la possibilité faire un don directement aux Toiles Enchantées :)

En attendant, découvrez les réponses croisées des chroniqueuses de l'Etagère... qui pour la petite histoire, ont répondu sans se concerter !



Quel est votre premier souvenir du cinéma ?



Charlotte : J'avais 6 ans la première fois que j'ai mis les pieds au cinéma. Je me rappelle de la magie du lieu, parce qu'elle n'a pas cessé d'agir les années qui ont suivi. Les pas étouffés par la moquette grise, les lumières douces, les sons étouffés et les gens qui n'osent pas parler trop fort. Le fauteuil molletonné dans lequel je m'enfonçais, bien confortablement. La présence rassurante du Papa qui m'emmenait au cinéma pour la première fois. Et puis l'écran s'illumine, les images s'animent, la magie opère... et paf, la maman meurt. Mon premier souvenir au cinéma ? L'Ours, de Jean-Jacques Anneau. Une crise de larme pendant tout le début du film, mais qui ne m'a pas empêché de retourner au cinéma encore et encore.

Evelyne : Alors, c'est très flou, je n'ai pas vraiment de premier souvenir de moi dans une salle de cinéma, par contre j'ai un souvenir assez net de mes parents me proposant d'aller voir L'histoire sans fin. L'idée d'aller voir un film qui n'aurait jamais de fin m'intriguait et m'excitait beaucoup, et cette excitation est restée à jamais gravée dans mon esprit... Mais j'ignore si au final j'ai été déçue de constater qu'il avait quand même une fin, ou non.
Mon deuxième souvenir marquant est Basile, détective privé, vu lors d'une sortie de Noël avec les autres enfants de mon village. Le premier Disney que je me souviens avoir vu, resté du coup pendant longtemps mon préféré (alors qu'il est assez anecdotique dans toute la production Disney). Voyant mon enthousiasme, mes parents m'ont offert le livre d'images, et c'est resté l'un de mes plus beaux cadeaux de Noël, lu, relu, rerelu jusqu'à plus soif !

Florence : Je ne me souviens pas de ma première fois au cinéma... c'est un peu flou, je pense que ce devait être un Disney mais je serais incapable de vous dire lequel. Mon premier vrai souvenir marquant date de 1996. J'avais 9 ans déjà, et pour fêter mon anniversaire, j'avais invité une dizaine d'amis à aller voir Toy Story sur le grand écran. Cette sortie avait un petit goût d'aventure, je me souviens de la file d'attente pour acheter les tickets, puis du choix de nos sièges (il n'y avait pas assez de place pour tout le monde sur la même rangée) puis l'extinction des lumières, et le chuchotement de mes camarades... Quand les images sont enfin apparues sur l'écran, c'était la première fois que l'on voyait des images de synthèse. Woody, Buzz Lightyear ont envahi l'espace. C'était le premier film d'animation de Pixar et un premier grand moment de cinéma.

Julie : Quand j'étais petite (puis même quand j'ai grandi) mon parrain m'emmenait au cinéma le Petit Méliès où on y voyait de "vieux" films comme Les Vacances de Monsieur Hulot ou Zazie dans le métro. J'ai aussi un souvenir très précis d'être allée voir Hook (La Revanche du Capitaine Crochet) enfant, dans l'unique salle de notre petite ville, qui était dans l'enceinte de mon école primaire... La chronologie est un peu mélangée dans ma tête mais je pense que c'est celui-là, mon premier film au cinéma...

Stéphanie : J’ai sûrement dû en voir avant mais celui qui me revient est Tout doit disparaître (un grand moment de cinéma…)


Quel est selon vous le meilleur film pour enfants de tous les temps ?


Charlotte : Difficile question à laquelle je ne saurai pas vraiment répondre. J'ai donc fait un petit sondage autour de moi, et parmi les suggestions qui m'ont été faites la réponse m'a paru évidente : Hook. Parce Peter Pan est l'enfant par excellence, et que dans ce film, il réconcilie le fait d'être adulte avec l'idée d'être enfant, et inversement. On peut choisir de rester enfant en grandissant, sans que ça nous empêche d'être adulte. Et ça n'est pas grave.

Evelyne : Houlà, c'est très subjectif, ça ! Le meilleur, actuellement, je ne sais pas, parce que je n'ai pas vraiment d'idée de ce qui peut réellement bien fonctionner auprès des enfants aujourd'hui. Sans doute peut-on piocher très facilement dans la filmographie de Miyazaki : il y en a pour à peu près tous les âges, depuis Totoro pour les tout-petits, jusqu'au Château Ambulant pour les plus âgés, en passant par Kiki la petite sorcière, Le Château dans le Ciel ou Porco-Rosso, aussi bien pour filles ou garçons...
Après, le film le plus marquant de mon enfance, celui que j'ai sans doute considéré comme étant le meilleur pendant longtemps, c'est Dark Crystal, pour sa magie, son souffle épique, ses créatures qui m'ont proprement terrorisée et fascinée, son histoire envoûtante... mais sans doute ne marcherait-il plus autant aujourd'hui auprès des enfants.

Florence : Je ne suis pas très au courant des dernières sorties mais je pense que le Roi Lion de Disney restera un classique indémodable, superbe et touchant, pour encore plusieurs générations <3

Julie : Hook. Peut-être que je le pense parce que c'est ma première toile... Mais c'est aussi le film qui démystifie Peter Pan (enfant éternel) sans le dénaturer, et qui te dit que tu peux être un adulte heureux... si, justement, tu n'oublies pas que tu as été un enfant.

Stéphanie : Anastasia !!!


Une machine à voyager dans les films vient d’être inventée. Vous avez la possibilité de vivre les aventures d’un de vos héros cinématographiques d’enfance, dites nous qui ?

Charlotte : J'aurais pu répondre Bastien, de l'Histoire Sans Fin, mais j'ai déjà vécu ses aventures quand j'ai découvert dans la bibliothèque municipale le livre qui a inspiré le film. J'aurais aussi pu dire Gordie Lachance de Stand By Me, mais je n'ai pas tellement envie de plonger dans un marais plein de sangsue ni de voir un cadavre. Ma réponse sera donc Kevin (il s’appelait vraiment Kevin ?), le garçon qui voyagea entre les époques avec une ribambelle de nains dans Time Bandits. Parce que je m'identifiais systématiquement aux héros qui vivaient de grandioses aventures. Parce que certains univers de Terry Gilliam ont tellement façonné mon imaginaire. Parce que voyager dans le temps c'est rigolo. Parce que la fin du film m'a terrifiée, mais que j'ai tellement vu le film que je serai préparée. Parce qu'à la fin il se balade dans un château lego grandeur nature !

Evelyne : Pas facile, comme question ! Quand j'étais petite, je rêvais de rentrer dans l'univers de Roger Rabbit, et de vivre des tas d'aventures à ses côtés. Mais bon, ayant revu le film récemment, je trouve quand même que c'est un univers passablement dangereux (je n'ai pas envie de finir écrasée sous un piano, merci bien !). Et je me rends compte que c'est à peu près le lot de tous les films qui me fascinaient quand j'étais petite. Allez, peut-être me mettre à la place de Mary Poppins, j'ai toujours rêvé de pouvoir ranger mes affaires d'un simple claquement de doigt !

Florence : Hmmm... j'adorerais vivre une journée dans le monde de Marry Poppins, pouvoir ranger ma chambre en claquant des doigts, plonger dans les paysages des tableaux, danser avec des pingouins, voler en rigolant et chanter Supercalifragilisticexpialidocious sur un cheval de bois. Même en tant qu'adulte (surtout en tant qu'adulte), je trouve ce film doté d'une poésie folle et j'aime le fait qu'il encourage les gens, enfants comme adultes, à vivre la tête dans les nuages et à entretenir leur côté créatif et leur imagination.

Julie : Je rejoindrais les Goonies ! Partir à la chasse au trésor dans un repaire de pirates rempli de pièges pour contrer des promoteurs immobiliers véreux en étant poursuivis par des mafieux italiens, comment battre ça hein ?

Stéphanie : Hum, même si les histoires ne sont pas forcément super rigolotes, j’aime tellement les personnages de Petit-Pied et ses amis, que j’irais faire un tour là-bas ! Ou dans Le Roi Lion, pour chanter avec Simba, Timon et Pumba.



Dites-nous en une phrase pourquoi vous aimez les Toiles Enchantées !

Charlotte : Parce que le temps d'un film, l'imaginaire devient réel, et tout devient possible.

Evelyne : Une phrase ? En trois mots même : initiative vraiment incroyable !

Florence : Jolie initiative ! Tous les enfants doivent avoir le droit de s'évader et d'oublier leurs différences.

Julie : Mon enfance a été nourrie de cinéma, parce que j'ai toujours eu la chance de pouvoir y aller, alors j'aime l'idée qu'on puisse amener le cinéma à des enfants qui n'ont pas cette chance là.

Stéphanie : Parce que c’est un beau projet, qui permet aux enfants hospitalisés de s’aérer la tête et de voyager.


Question bonus : Quels sont les films que vous regardiez en boucle pendant votre enfance ?

Charlotte : Daisy Town, un Lucky Luke animé qui, même lorsqu'on ne le voit qu'une fois, nous donne l'impression de l'avoir vu trois fois, ce qui m'a fait perdre le compte du nombre de fois où je l'ai regardé. Et deux dessins animés d'Asterix : Asterix et Cléopâtre, et les 12 travaux d'Asterix, dont certaines répliques cultes sont devenues des repères de ma vie quotidienne. (tiens, d'ailleurs, il ne serait pas midi douze ?)

Evelyne : Je n'en ai qu'un : Mary Poppins, la seule cassette vidéo qu'on m'a offerte quand j'étais petite. Du coup, le film a vite pris la place de Basile dans la liste de mes Disney préférés. Je connais encore par coeur les chansons : Rien qu'un morceau de sucre qui aide la méd'cine à couler, méd'cine à couler, méd'cine à couler... Et je sais dire Kalifragilistikexpialidocious sans trébucher sur une seule syllabe !

Florence : A une période de mon enfance, je regardais La mélodie du bonheur une fois par semaine. J'adorais Matilda et me serais bien glissée dans les bras de sa gentille maîtresse Miss Honey. Ma cassette d'Un indien dans la ville a eu droit à ses traces d'usure. Je frissonnais de plaisir dès que je voyais Belle, de la Belle et la Bête, glisser sur les rayonnages des bibliothèques et s'asseoir pour lire un livre. Et enfin, les animaux n'ont pas échappé à mes obsessions cinématographiques de petite fille : j'aurais bien voulu moi aussi d'un chien Beethoven, ou faire ami-ami avec l'orque de Sauvez Willy...


Julie : Ah, les films qu'on l'on revoyait tout striés à force de trop rembobiner la cassette... aujourd'hui ça ferait sans doute leur charme ;) Pêle-mêle, avec mon frère et ma soeur, nous avons usé les bandes de Stand By Me (à défaut d'être tout à fait "pour les enfants", un parfait film sur l'enfance), de La Table Tournante de Paul Grimaut, de Catcus Jack aussi, un Western façon Tex Avery, complètement dingue, avec Schwarzy en bellâtre et Kirk Douglas en méchant... Et puis absolument tous les Don Bluth !

Stéphanie : Sans aucun doute, les Babar ! Avec ce grand frisson au moment de la chanson sur Rataxes, et lorsque Babar et Céleste traversent la passerelle en bois au péril de leur vie.




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